NEXT, le clip

Next, 6ème titre de l’album « REFLEX » a vu sa musique illustré par un clip, enfin… Un drôle de clip ! Un clip… à imaginer !!!

Génèse du projet :

UN PROJET SI SIMPLE

En fait dès la création de l’album « REFLEX », j’ai eu l’idée de faire ce clip en pleine forêt de Condes, en Haute-Marne.

Simple, peu coûteux, avec des décors et un personnage à disposition, le projet avait tout pour réussir.

Je devais d’abord trouver une caméra de qualité, un stabilisateur, un fond vert… Mon fils sera l’enfant du clip et le décor sera la forêt près de chez moi… Parfait !

Seulement voilà… C’est en commençant à travailler concrètement que je me suis dit que cela ne serait pas si simple. La caméra ça allait encore, mais pour le stabilisateur la caméra est trop lourde, il tremblait constamment. Mon fils qui devait faire les scènes était très mauvais acteur (un peu comme son père)… Il passait son temps à rigoler, à faire le p’tit fou (l’idée de la marche-robot vient d’ailleurs de lui 🙂

Bref, tout commence à s’écrouler comme un château de carte…

Je réalise seulement, après 3 jours de tournage, quelques images potables que j’ai pu mettre dans la bande-annonce…

BESOIN D’AIDE

Je décide alors de faire appel à un professionnel… Un certain Benjamin PAWLICA. C’est une référence en Haute-Marne dans les vidéos, reconnu notamment pour ses vidéos animalières. Je suis donc allé chez lui pour lui parler du projet. Tout s’est bien passé et il m’a ensuite envoyé un devis. J’était plutôt content de voir que le projet avait un plan B et quelqu’un de sérieux pourrait s’en occuper…

S’en est suivi d’une réflexion funeste. Je vais devoir payer une certaine somme, avec peu de retour, et le résultat risque d’être très limite. Non pas du côté du cinéaste, sur lequel j’avais plutôt confiance, mais sur l’ensemble des moyens que je lui apporte. En effet les costumes ne seront pas à la hauteur, un p’tit comédien qui ne sera au top (même si je me dis que cela serait mieux avec un inconnu qui filme), et des images qui tournent depuis si longtemps dans ma tête que la déception ne peut-être que présente.

Du coup, la mort dans l’âme, je décide d’abandonner le projet. Pendant quelques jours seulement, car mon fils, sachant que je travaillais toujours sur l’idée me dit : « Alors ça en est où le clip ? ». Et rajoute (et c’est ce qui m’a tué) : « Ce que j’aime chez toi, c’est que tu n’abandonnes jamais… »

Coup dur ! lol

APRES LE PLAN B…

Alors je me dis, après encore mûre réflexion, que je vais devoir faire autrement. Pourquoi pas mettre les petites images que j’ai fait pour le story board ? Ces images sont de piètre qualité, et sur du papier quelconque. Ca ne sera pas très joli, il vaudrait mieux que je fasse appel à un dessinateur professionnel… Mais où vais-je le trouver ? Combien de temps va t-il y passer ? Quel coût cela aura t-il pour une cinquantaine de dessin de qualité ?

A l’extrême, je me dit finalement car je vais carrément rien mettre, un clip vide… mais qui contient ce que j’ai en tête 🙂

A savoir après comme le faire…

LA CREATION FINALE

Je choisis donc de faire des sous-titrages sur un document Word, je placerai ensuite les phrases sur un logiciel de vidéo.

Mais comment faire en sorte que la narration colle avec le tempo de la chanson ? Il faut que je calcule tous les temps au centième près.

J’ai ensuite une idée, faire un power-point (que je connais bien pour avoir fait un méthode de musique dessus). J’ai calculé des transitions chronométrées que j’ai ajouté à chaque diapositives.

Dans les sous-titrages des diapositives je ne laisse rien au hasard. J’utilise des mots simples, sans double-sens, je modifie l’ordre, je mets des « … » quand il y a un lien avec la diapo suivante, j’évite les répétitions, je teste si jamais l’image que j’ai en tête ne correspond pas à ce que les gens imaginent… Je change parfois des mots (exemple le mot « tentacule » pour l’escargot, que je change par « antenne » pour faciliter la compréhension). Je corrige l’orthographe, je mets la caméra « filme », au lieu de la caméra « regarde », toujours pour faciliter la visualisation. A la base ma vision est blanche et bleue, mais je réalise aussi une version noire qui je pense, facilitera l’imagination.

A l’exportation logicielle, un problème. J’ai beau avoir calculé et disposé tous les temps un à un, l’export vidéo de Power-point ne tourne pas au même tempo que ma musique !!!

J’ai donc dû accélerer le tempo pour retomber sur mes pieds… Et on arrive à ce résultat, que j’espère vous apprécierez.

Bon visionnage 🙂